Rôdée au vidage et débarrassage d’encombrants, Corser est de plus en plus sollicitée à cette fin dans un « décor » particulier : celui des squats ! Reportage depuis un immeuble de 5 étages.
« C’est hélas une vraie tendance. » D’une maison barricadée et pourtant réinvestie au fil des mois par des occupants clandestins, à un R+5 également pris d’assaut : dès lors qu’un propriétaire souhaite « reprendre la main » sur son bien en vue d’envisager une remise en état, un (très) grand nettoyage s’impose. « C’est inimaginable que des êtres humains puissent vivre dans ces conditions. C’est une désolation totale. On trouve de tout : matelas, sommiers, vélos, détritus. Très souvent, même les murs ont été cassés pour récupérer cuivre et câbles… Bref ! Jusqu’au bout du bout, le bien aura été totalement dépecé par les squatteurs. »
Soit un amas de ruines, ou presque, que les équipes de Corser vont devoir déblayer. Tout commence par un repérage sur place. Objectif : sécuriser le site (des seringues peuvent côtoyer des animaux morts) et les techniciens polyvalents. Gants anti-coupures, combinaisons ANTYCECK, chaussures de sécurité, mais aussi groupes électrogènes en hiver pour assurer une bonne lumière et reconnaissance des lieux : au final 54 m3 de déchets auront été évacués de l’immeuble, soit l’équivalent de 15 tonnes ! « Tout est déversé dans de grandes bennes au pied du site, que des camions viennent chercher et nous ramener. » Soit toute une logistique croisée avec des contraintes de voiries (autorisations à obtenir en amont avec les services municipaux) que Corser sait déployer pour une intervention qui aura duré rien moins que 3 jours. Une fois la mission achevée, le maître d’œuvre prend la suite. Les travaux peuvent alors commencer.